Depuis plusieurs mois, LinkedIn et d’autres plateformes voient se multiplier les déclarations tonitruantes : “le SEO est mort”, “place au GEO”, “l’IA va tout bouleverser”. Des phrases qui attirent l’attention, sans toujours s’appuyer sur des faits.
Alors, faut-il vraiment enterrer le référencement naturel ? Que disent vraiment les chiffres ? Que cache le GEO ?
Le GEO, pour Generative Engine Optimization, désigne un ensemble de pratiques destinées à améliorer la visibilité d’un contenu dans les réponses générées par les IA (ChatGPT, Perplexity, Google SGE, Gemini, etc.).
En clair : il ne s’agit plus seulement d’être bien positionné dans les résultats de recherche (SERP), mais aussi d’apparaître dans les résumés ou extraits fournis directement par les moteurs alimentés par l’IA.
L’idée est novatrice… mais sur quoi les IA s’appuient-elles pour formuler leurs réponses ? Sur le contenu existant, lui-même indexé, classé et valorisé selon des critères SEO traditionnels.
Autrement dit : le GEO n’existe pas sans le SEO. Il ne le remplace pas, il le prolonge.
Les prises de position se multiplient, et le ton est parfois tranché. Deux visions s’affrontent : d’un côté, ceux qui parlent d’évolution, de l’autre, ceux qui enterrent déjà le référencement naturel.
Mais que disent les chiffres ? Car au-delà des opinions, seuls les données concrètes permettent de juger.
Cela introduit un biais structurel, accentuant la visibilité des géants, mais toujours à partir de contenus SEO solides.
👉 Ces chiffres montrent une évolution des usages, le référencement naturel tel qu’on le pratiquait il y a 10 ans n’est plus suffisant. Mais cela ne veut pas dire qu’il est mort. Parce que rien n’est tout noir ou tout blanc.
Le SEO n’est pas mort, et il y a trois raisons fondamentales à cela.
👉 Pas de SEO, pas de GEO. Le référencement naturel reste le pilier de toute stratégie digitale.
Ce débat n’est pas réservé aux “geeks du web”. Pour une petite entreprise, un commerçant local, un artisan ou une PME, la question du SEO est hautement stratégique.
L’apparition de nouvelles expressions comme GEO, AEO ou LLMO peut donner l’impression d’un changement radical. Mais dans les faits, ces concepts n’existent que parce que le SEO existe.
Et ce n’est pas la première fois que le SEO “change de nom”.
Il y a quelques années, le terme SXO (Search Experience Optimization) a fait son apparition. L’idée ? Combiner :
Là encore, ce n’était pas une rupture, mais un élargissement des bonnes pratiques SEO, en intégrant des dimensions UX essentielles à la conversion.
Aujourd’hui, c’est exactement la même logique avec :
Tous ces acronymes partagent un principe fondateur : le contenu SEO reste le carburant de toute visibilité.
Le terrain évolue, mais il existe déjà des pistes concrètes pour s’adapter :
1. Répondre directement aux questions des internautes: Formats FAQ, définitions claires, contenus pédagogiques, articles structurés pour l’IA comme pour les humains.
2. Travailler la crédibilité et l’expertise: Auteurs identifiés, sources vérifiables, expérience sectorielle affichée.
3. Soigner la structure des contenus: Titres clairs, paragraphes courts, balises optimisées, données structurées (schema.org).
4. Mettre à jour régulièrement ses contenus: L’actualité et la fraîcheur des informations sont valorisées par Google comme par les IA.
5. Suivre les nouveaux indicateurs SEO : Visibilité dans les AI Overviews, mentions dans les réponses IA, taux de clic “post-résumé”, citations par les IA.
La vérité, c’est que le web évolue en permanence. Aujourd’hui, l’IA change les règles. Demain, ce sera autre chose.
Un exemple concret : Google indexe maintenant les posts Instagram dans ses résultats. Hier, seuls les sites web “classiques” comptaient. Aujourd’hui, les réseaux sociaux deviennent eux aussi des territoires SEO.
Le slogan “le SEO est mort” est simpliste, voire trompeur.
En vérité, le SEO n’a jamais été aussi stratégique. Il devient plus large, plus technique, mais aussi plus accessible grâce aux outils IA. Il s’étend à la recherche classique, aux réponses générées, aux plateformes sociales. Plus vous l’optimisez aujourd’hui, plus vous multipliez vos chances d’émerger demain et de durer dans un web qui change.